Un silence honteux

Cela fait dix jours que les 47 réfugiés à bord du Sea-Watch 3 sont bloqués au large des côtes de la Sicile, sans être autorisés à y être débarqués. Il a fallu quinze jours, la dernière fois, pour qu’un accord intervienne au large de Malte, combien de temps faudra-t-il cette fois-ci ?

Francesco Rocca, le président de la fédération internationale de la Croix-Rouge, s’est exclamé : « Comment est-ce possible que 47 personnes représentent une telle menace pour l’Union européenne dans son ensemble ? ». Mais rien n’y fait, alors qu’en Italie de nombreuses voix s’élèvent et qu’une manifestation s’est … Lire la suite

Ces gêneurs les ONG

Qu’il est loin le temps de l’ingérence humanitaire, cette exigence née lors de la guerre du Biafra, puis de la création de Médecins sans frontières ! Nous étions au début des années 70 et les gouvernements étaient poussés à agir par « la société civile » face à la situation désastreuse qui prévalait au Biafra. Il s’en suivit l’émergence d’une pléiade d’ONG, les « french doctors », qui se firent sous ce nom une réputation mondiale.

Les lépreux, c’est eux

Quels immenses efforts ont dû être déployés pour finalement parvenir à accueillir une poignée de réfugiés bloqués au large de Malte ! Les gouvernements européens viennent de faire collectivement preuve d’une totale indécence, une de plus mais de taille. Sont-ils à ce point tétanisés par la montée relative de la xénophobie, à moins qu’ils ne la partagent pour certains, qu’ils se croient obligés de s’y plier au lieu de la combattre, de l’attiser en y souscrivant de fait ?

Tous autant qu’ils sont, devenu bien peu de choses, leurs membres sont disqualifiés et ne peuvent plus prétendre se draper dans … Lire la suite

Pas de quoi être fier non plus

« Les semaines passées n’ont pas été les plus belles heures de l’Europe » a reconnu à Bruxelles le commissaire en charge des migrations, Dimitris Avramópoulos. Joseph Muscat, le Premier ministre maltais venait de confirmer à La Valette l’accord permettant le débarquement des réfugiés des deux navires ayant assuré leur sauvetage. Lui-même a admis qu’il n’était « pas fier » de chaque heure qui passait avant qu’un accord n’intervienne.